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Les colons des Prairies - 8 cents 1974 - Timbre du Canada

Les colons des Prairies 1974 - Timbre du Canada
Image : Société canadienne des Postes

Caractéristiques

  • Quantité : 28 700 000
  • Date d'émission : 28 août 1974
  • Imprimeur : Ashton-Potter Limited
  • Dentelure : 12.5
  • Scott : #643

Description

Dans le cadre de la série multiculturelle des Postes canadienne une émission rappellera l'apport des groupes ethniques à l'essor des Prairies. Cette émission arrive à point nommé puisque 1974 marque le centenaire de l'arrivée des Mennonites au Manitoba. La religion mennonite est apparue en Suisse durant la Réforme. Lorsque le mouvement s'étendit jusqu'au Pays-Bas, on s'efforça de l'étouffer. Les Mennonites s'enfuirent donc en direction de la Prusse orientale où on leur avait promis l'exemption du service militaire. Peu à peu, cependant, les Prussiens se mirent à craindre que ce mouvement n'affaiblisse la puissance militaire de l'État. Ils imposèrent donc des mesures restrictives et de nombreuses familles dure quitter le pays pour la Russie du sud. Les Mennonites y vécurent en paix jusqu'à la campagne de russification du pays entreprise par le Tzar en 1870. Les Mennonites de langue allemande ont toujours choisi d'émigrer pour éviter les persécutions et les risques de sécularisation. Ils chargèrent donc des délégués de se rendre en Amérique du Nord et d'examiner les possibilités de s'y établir. Le ministre des colonies britanniques fut le premier à faire connaître au gouvernement canadien la situation en Russie. Les autorités d'Ottawa agirent alors rapidement et avec décision. On offrit aux Mennonites d'assurer les dépenses des délégués et une partie des frais de voyage des futurs immigrants. On leur concéda l'exemption du service militaire et le droit d'ouvrir leurs propres écoles confessionnelles. Le gouvernement leur réserva vingt-six cantons et un tiers et le Parlement leur accorda un prêt pouvant s'élever jusqu'à $100,000.00. Les Quakers, les Tolstoïstes et les Mennonites de l'Ontario s'efforcèrent également de faciliter leur arrivée dans le pays. Cependant le gouvernement devait pouvoir compter sur un agent pour régler les questions de l'immigration. On nomma à ce poste M. William Hespeler. À cette époque un agent de l'immigration devait être aussi astucieux qu'un agent secret et aussi persuasif qu'un vendeur de voitures d'occasion. Les Russes, par exemple, toléraient l'émigration, mais punissaient sévèrement ceux qui la favorisaient. Le consul britannique local fit savoir à Hespeler dès son arrivée en Russie du Sud qu'il ne tarderait pas à être jeté en prison. En fait la police ne prit aucune mesure aussi rigoureuse et se contenta de confisquer une caisse de brochures. Les agents canadiens durent donc travailler dans des conditions difficiles et faire valoir leurs arguments face aux avantages que les États-Unis, l'Afrique du Sud, le Brésil, l'Argentine et même la Russie faisaient miroiter aux Mennonites. Ils durent également réfuter les bruits malveillants que les rivaux du Canada répandaient au sujet du pays. En 1874, les Mennonites arrivèrent au Canada et aux Etats-Unis. Leurs délégués avaient trouvé dans ce dernier pays de meilleures terres, mais ils avaient obtenu plus de concessions au Canada. Les nouveaux habitants du Manitoba traversèrent la Mer d'Azov, passèrent par Odessa, Hambourg, Liverpool, et Québec avant d'arriver sur leurs terres. Le voyage comprenait également la remonté de la rivière Rouge. Un groupe s'embarqua sur un «chaland non couvert et déjà chargé de voies ferrées». On était impressionné à la vue des nouveaux colons. L'agent de l'immigration de Québec nota qu'«ils étaient robustes, très doux et très modérés, et tout à fait soumis à leurs chefs. Ils apportaient beaucoup d'argent en espèces et en lettres de change... Leurs vêtements convenaient parfaitement au climat du Manitoba...». Pour sa part, l'agent de Montréal se réjouit de voir leurs nombreux enfants. Ils étaient les premiers non indiens à s'établir dans les Prairies et malgré les inondations et les sauterelles, ils firent de rapides progrès dans l'exploitation de leurs terres. Ces nouveaux colons ont été les premiers habitants du pays à vivre dans des sous-sols, à employer des fours russes chauffant à l'herbe et au fumier et à se regrouper en villages agricoles. En été ils défrichaient leurs terres et tissaient le lin. C'est ainsi qu'ils apprirent aux Canadiens comment mettre à profit les conditions des Prairies. Parmi les grandes étendues de terre octroyées aux groupes particuliers ou aux entreprises, les réserves de Mennonites furent celles qui attirèrent rapidement nombreux colons. Vers 1880 la première réserve mennonite et entièrement habitée. Au début des années 1890, des colonies apparentées prenaient de l'essor dans les régions qui forment aujourd'hui la Saskatchewan et l'Alberta. Ce nouveau timbre de la série multiculturelle est l'oeuvre de Will Davies, de Toronto.
Canada. Ministère des postes. [Communiqué de presse d'un timbre-poste], 1974.

Origine du visuel

Conçu par Will Davies

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Note

Les valeurs affichées dans cette page sont en dollar canadien.

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